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Odorologie : développement des filtres

La capacité en odorologie des chiens pour détecter des odeurs indétectables par l’homme n’est plus à démontrer. Les chiens sont capables de pister des odeurs sur des kilomètres ; les chiens de détection repèrent en un simple passage quelques grammes de drogue dans une poche… ou quelques grammes d’explosif dissimulés au milieu de produits odorants.

Plus récemment, les qualités olfactives du chien ont été reconnues pour le dépistage du cancer du sein, du cancer de la prostate, la détection de punaises de lit et même le coronavirus. Nos odeurs et nos amis les chiens n’ont pas fini de nous surprendre.

Découvrez comment, depuis de nombreuses années, K2TEC aide les acteurs de l’odorologie avec des médias filtrants et des filtres confectionnés sur mesure.

L’odorologie : la preuve par l'odeur

L’odorologie est une science encore mystérieuse qui n’a pas dévoilé tous ses secrets. On sait que la truffe et le museau du chien contiennent environ 220 millions de récepteurs olfactifs. C’est nettement plus que chez l’homme, dont le nez contient environ 5 millions de récepteurs. Ce nombre élevé s’explique, et cela est assez logique, par une membrane olfactive pratiquement 50 fois plus grande chez le chien.

Nous parlons là des éléments physiologiques connus. Un dresseur de chien dira que la génétique canine entre également en jeu, toutes les races ne se valent pas et il dira également que, comme chez les humains, il y a aussi des « nez » et des « bons élèves ». Le dresseur sait repérer et former les sujets à fort potentiel.

La dernière étape, le dressage, est une affaire d’expérience, de patience et de compétences rares. La « nouvelle odorologie canine » nécessite de continuellement tester les capacités des chiens à reconnaître de nouvelles odeurs. Qui aurait cru il y a quelques années que nos amis les chiens pourraient reconnaître l’odeur d’une personne atteinte d’un cancer ?

Filtres pour l’odorologie : les débuts

L’histoire commence en 2003 : K2TEC est approché par le formateur cynophile Jacky Experton de la société ITDC pour un partenariat de recherche. Le cyno-technicien, fort d’une grande expérience militaire, est alors à la recherche de filtres pour l’odorologie, des médias filtrants capables de capter les odeurs les plus infimes pour un nouveau projet.

Il pense qu’à l’image des chiens qui flairent un support textile pour suivre une piste, le chien est capable de sentir différentes odeurs captées sur un support adapté. Son objectif principal à l’époque est de mettre en place des équipes cynophiles dans les aéroports pour la détection d’explosifs dans le fret aérien. Une des problématiques la plus importante est de gagner du temps dans la sécurisation du transport aérien. Il est également nécessaire de concentrer l’attention du chien dans une zone calme et inerte d’odeurs extérieures.

Des pastilles filtrantes pour odorologie

Au centre de l’odorologie, il y a le chien et son dresseur. Mais ces experts en odeurs ne seraient rien sans les moyens mis à leur disposition. Il faut en premier lieu un système portable capable d’aspirer en quelques minutes un grand volume d’air. Ensuite, l’air capturé doit traverser un média filtrant qui va capter et concentrer les odeurs.

C’est là qu’intervient K2TEC : le développement et la fabrication de pastilles filtrantes sur mesure. Le partenariat se met rapidement en place, Pascal Sartori apportera la connaissance des media filtrants textiles et leur capacité de capture des odeurs ainsi que leur mise en œuvre. Jacky Experton apportera sa connaissance parfaite des chiens, leur dressage et le développement d’un système de captation d’odeur. Cette collaboration débouchera sur le système PAC (Prélèvement Analyse Concept) qui est dans un premier temps utilisé avec succès sur la recherche des explosifs. Le système est validé par la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) et reconnu par l’Union Européenne pour la sécurisation du fret aérien.

Les filtres capteurs d’odeur K2TEC ont été développés pour maximiser le succès du chien. Ce ne sont pas les simples bandelettes de coton qui proviennent de Hongrie et qui sont utilisées par la police scientifique. Ces éléments filtrants sur mesure sont constitués d’un complexe de plusieurs médias filtrants, assemblés par ultrason sur un support rigide pour être directement utilisables dans le système PAC.

Une interprétation des résultats rigoureuse

La procédure de prélèvement et de test est encadrée et rigoureuse. Les chiens et les dresseurs sont des duo d’experts.

Une fois les molécules odorantes capturées sur le filtre capteur d’odeur, le travail se déroule dans une salle neutre, à hygrométrie et température constantes, spécialement aménagée pour le travail des chiens. La procédure est stricte, des échantillons neutres et des échantillons positifs sont testés. Deux chiens sont utilisés à tour de rôle et l’ordre des échantillons est inversé. Ainsi, le taux de fiabilité est proche de 100%.

Les développements futurs : l’odorologie médicale

D’un côté une personne, une maladie… et une odeur insoupçonnée pour nous humains. De l’autre, un chien qui a la capacité à détecter cette odeur synonyme d’une pathologie. Entre les deux un élément de captation des molécules d’odeur de K2TEC. L’idée était simple sur le papier et comme dans une recette si vous avez les bons ingrédients et bien cela fonctionne.

En juin 2016, K2TEC est contacté par l’Institut Curie sur recommandation de Jacky Experton pour un projet de détection du cancer du sein. Plusieurs défis sont à relever pour détecter la présence d’un cancer grâce à l’odorat des chiens. Le média filtrant doit être adapté, il ne se charge plus d’odeur grâce à un flux d’air mais par imprégnation. Il n’est pas pensable d’avoir un chien dressé dans chaque centre d’examen. De plus il n’est pas possible de demander au chien une présence permanente et d’augmenter le stress du patient lors d’une « séance » de détection.

Un filtre capteur de molécules d’odeurs corporelles

Jacky Experton est arrivé à dresser des chiens pour détecter les molécules olfactives présentes dans la sudation du sein atteint d’un cancer. Parmi plus de 400 médias filtrants, K2TEC propose celui qui permettra la captation des molécules du cancer.

La machine à innovation de Pascal Sartori continue son chemin. K2TEC propose alors des évolutions de forme capables d’épouser au mieux la forme du sein, de faciliter la sudation qui est un élément primordial de la transmission des odeurs, et des solutions originales pour la manipulation après contact et éviter les contaminions croisées.

Ce système de prélèvement, réalisable partout sans grand moyen, permet d’offrir un dépistage du cancer du sein à des populations qui n’en bénéficient pas actuellement. Les prélèvements, soumis aux chiens, permettent à nouveau d’avoir des résultats avec un taux de fiabilité excellent.

Captation d’odeur par les chiens, les pistes de développement

Et si nos amis les chiens étaient aussi nos plus grands sauveurs ? Les développements pourraient être nombreux. Il est coutume de dire que l’homme n’utilise que 10% des capacités de son cerveau. Et s’il en était de même pour la truffe de nos canidés ? Détection d’autres types de cancers et pathologies, détection d’explosifs extrêmement dangereux comme le TATP grâce à un traitement différencié des COV, détection de micros organismes présents dans les hôpitaux, EPHAD etc…